Indochine, une passion jamais éteinte
Jeannette Ulmann / Propos recueillis par Serge Ulmann
Elzévir Editions
Ce livre est un témoignage profond et émouvant d’une femme née en Indochine mais de souche française. Elle nous raconte son enfance, son adolescence, sa vie d’adulte dans le contexte historique tendu des années 40 jusqu’à nos jours…
Résumé :
Ce récit est celui d une femme entre deux pays : l’Indochine et la France. Née dans les années trente, elle est la quatrième enfant de son père. En 1940, c est l’occupation japonaise, les massacres et l’oppression. La petite Jeannette et sa famille doivent se cacher jusqu’en 1945. En 1947, elle est enfin scolarisée à onze ans. En 1952, elle arrête l’école, trop pressée de travailler et de gagner sa vie pour aider sa famille. Elle se marie avec Armand, un Eurasien, et ils décident tous deux de partir ouvrir un restaurant au Cambodge.
Pendant ce temps, ses parents sont retournés en France et ont rejoint le camp de Sainte-Livrade, dans le Lot-et-Garonne, avec des centaines d’Indochinois. Mais la vie que Jeannette mène ne la satisfait plus. Émue par les lettres qu’elle reçoit de sa jeune sœur Émilienne, elle décide de rejoindre sa famille en France. Après un voyage éprouvant, elle va enfin retrouver et construire une vie de couple sereine. Un beau destin de femme, émouvant et fort.
Mon avis : ****
Un très beau livre, extrêmement touchant et passionnant (je l’ai dévoré en un peu plus d’une heure) d’une femme à qui la vie n’a pas fait de cadeau. Très bien écrit, le style est net et précis, très agréable à lire, quelques poèmes rédigés par l’auteur parsèment le livre et sont vraiment bien faits.
Le récit s’appuie sur de bonnes bases historiques pour retracer l’histoire coloniale de l’Indochine et de la France. On découvre la vie de la jeune Jeanne, assez difficile déjà au départ, car l’occupation japonaise est sanglante et omniprésente. Son parcours un peu plus calme dans sa scolarité, son envie de travailler au plus vite afin d’aider sa famille, un premier amour tendre et émouvant…
Son premier mariage lui apportera un peu d’aisance mais le bonheur escompté… ?
Elle finira par rentrer en France pour retrouver sa famille, parquée dans un camp et mettra tout en œuvre pour retrouver une vie heureuse et digne.
L’auteure a su faire vibrer une corde sensible tant son récit est poignant mais sans jamais tomber dans l’apitoiement sur elle-même, et l’on sent une grande volonté chez cette femme de survivre et d’avoir droit au bonheur. Elle nous montre également les relations sensibles entre la France et sa colonie de longue date l’Indochine, de même que les conditions des réfugiées, un peu laissés pour compte.
Un beau témoignage, sincère et vibrant, dont je tiens à remercier personnellement l’auteure qui m’a gentiment fait parvenir ce livre qui mérite d’être connu.
Un petit mot également sur APAR (Aide à la Publication Associative de Romans, dont je mettrais le lien ci-dessous) et qui aide les auteurs à être publié. Si vous souhaitez plus de renseignements, n’hésitez pas à visiter le site.
208 pages / 16,90€
http://www.editions-elzevir.fr/
http://www.apar-france.fr/