Eugène Labiche Coffret 4 DVD
De Georges Folgoas, Pierre Badel, Jean Pignol, Agnès Delarive
Montparnasse Edition
* Coffret disponible le 18 Octobre
Présentation :
4DVD : 1972-1982, 6 h 40 min, couleurs / Format 4/3 / PAL / Son mono / Dolby digital / Zone 2
« Ma vie a été trop heureuse pour que ma biographie soit intéressante » écrit Eugène Labiche (1815-1888), l’un des plus prolifiques auteurs français de comédies. Une vie de bonheur et de travail sans relâche : on lui doit près de deux cents pièces de théâtre... S’entourant de nombreux collaborateurs, son écriture précise, ses intrigues toujours renouvelées, lui assurent pendant un demi-siècle des succès sur les planches qui lui ouvriront les portes de l’Académie française en 1880. Fin observateur de la nature humaine, ses tableaux du second Empire, saisissants de finesse, de cruauté et de drôlerie, n’épargnent personne, avec la même acuité que les caricatures de son contemporain Honoré Daumier.
* Doit-on le dire ?
Une pièce d’Eugène Labiche et Alfred Duru
Mise en scène de Jean-Laurent Cochet - Réalisation de Pierre Badel
Date de captation : 1978
Durée : 1 h 42
« Ma femme me trompait, tu me l’as dit… ta femme te trompera, je te le dirai ! » Acte I, scène 14
« Voilà la question en deux mots : Z a épousé X et X roucoule avec Y : doit-on le dire à Z ? » C’est en ces termes que Muserolle résume le dilemme moral auquel il est confronté. En effet, lorsque celui-ci avait été trompé par sa femme, il y a quelque temps de cela, son ami Gargaret n’avait pas hésité une seconde et, courageusement, lui avait révélé la vérité, brisant ainsi son couple au nom de la vertu. C’est pour cela qu’aujourd’hui, à l’heure où Gargaret se marie avec la jeune et ravissante Lucie, Muserolle rêverait de pouvoir s’acquitter rapidement du service rendu.
* La Poudre aux yeux
Une pièce d’Eugène Labiche et Edouard Martin
Mise en scène de Jacques Charon - Réalisation d’Agnès Delarive
Date de captation : 1976
Durée : 1 h 06
« Chacun passe sa vie à jeter des petites pincées de poudre dans l’oeil de son voisin... » Acte I, scène 6
Ce n’est pas pour l’amour de la musique que Frédéric Ratinois fréquente assidument depuis plusieurs mois les Malingear et vient jouer des romances au piano avec leur fille. Emmeline, qui n’est pas insensible au charme de ce jeune homme, est une personne séduisante. Madame Malingear et son époux demandent donc à Frédéric quelles sont ses intentions. Ce dernier avoue ses sentiments et annonce la visite de ses parents qui vont venir pour officialiser l’affaire. Ceux-ci entendent s’assurer de la respectabilité des Malingear avant de donner leur accord. La mère d’Emmeline pense qu’il faut éblouir les futurs beaux-parents et persuade son époux de rentrer dans ce jeu. Combien de subterfuges et de mensonges les Malingear n’inventeront-ils pas pour jeter aux Ratinois de la poudre aux yeux ! Et vice-versa...
* La Station Champbaudet
Une pièce d’Eugène Labiche et Marc-Michel
Mise en scène de Jean-Laurent Cochet - Réalisation de Georges Folgoas
Date de captation : 1972
Durée : 1 h 32
« Tiens ! voilà mon coeur ! donne-moi le tien ! ... et partons pour Asnières. » Acte III, scène 4
Paul Tacarel, architecte, se rend tous les jours chez madame Champbaudet, non pas tant pour lui proposer des modèles de sépultures à la mémoire de son époux récemment décédé que pour visiter Aglaé, qui réside à l’étage au-dessus. Hélas, la veuve s’imagine que c’est pour elle que cet homme séduisant vient quotidiennement – difficile de ne pas songer à Bélise des Femmes savantes. Et Labiche aurait pu se contenter de nous dire « à quoi rêvent les vieilles filles », si le mari d’Aglaé, Garambois, n’avait pas découvert les tromperies quotidiennes de sa femme, obligeant ainsi Tacarel à fuir in extremis. Rompant avec sa maîtresse, ce dernier décide avec sagesse de se ranger en cherchant à s’unir avec une jeune fille encore innocente, Caroline, dont l’unique « défaut » est d’avoir un père ami de Garambois…
* Le Voyage de monsieur Perrichon
Une pièce d’Eugène Labiche et Edouard Martin
Mise en scène de Jean Le Poulain - Réalisation de Pierre Badel
Date de captation : 1982
Durée : 1 h 44
« Vous me devez tout, tout ! (Avec noblesse.) Je ne l’oublierai jamais ! » Acte II, scène 10
Monsieur Perrichon, sorte de Monsieur Jourdain de boulevard, a décidé de prendre des vacances en Suisse avec sa femme et sa fille, la séduisante Henriette. Armand et Daniel, ses deux prétendants, ont compris toutefois que pour obtenir sa main, il valait mieux entreprendre de conquérir le coeur de ce père vaniteux plutôt que celui de la jeune femme. Rivaux complices, ils s’affrontent dans une lutte comique. Et si Armand a la chance, lors d’une excursion, de sauver Perrichon d’une chute mortelle, Daniel fait mieux en parvenant à se faire sauver par le bourgeois qui en tire une fierté démesurée.
* La Fille bien gardée
Une pièce d’Eugène Labiche et Marc-Michel
Mise en scène de Jean-Laurent Cochet - Réalisation de Jean Pignol
Date de captation : 1972
Durée : 36 min
« Quand je pense que l’héritière des Flasquemont est en ce moment peut-être dans une caserne de cavalerie. » Scène 16
Feu le baron de Flasquemont a laissé son épouse avec une fille de sept ans, Berthe – une petite peste que la Baronne idolâtre. Un soir où la Baronne s’absente pour se rendre à une soirée, elle confie la garde de sa fille à ses domestiques, Marie et Saint-Germain, en qui elle a toute confiance. L’enfant dort profondément. Mais dès que la Baronne est partie, les employés projettent d’aller guincher au bal Mabille, juste sous les fenêtres de l’appartement de leur patronne. Hélas, Berthe se réveille. Fillette autoritaire et capricieuse, elle joue les trouble-fête.
Mon avis : ****
Un beau coffret avec une illustration qui rappelle d’anciennes illustrations.
Ce coffret contient donc cinq pièces de théâtre, je vais vous donner mon avis sur chacune.
« Doit-on le dire ? » : Un sujet vieux comme le monde mais oh combien palpitant…La tromperie reste un sujet d’actualité et vous fait bien rire, en attendant que ce soit peut-être à votre tour de rire jaune…Labiche et Duru ne pouvait trouver mieux comme sujet. Les acteurs sont très convaincants et un grand bravo à la mise en scène, réalisation, adaptation et musique !
« La poudre aux yeux » : Très belle comédie écrite par Labiche et Martin. Un sujet réaliste, avec des apparences parfois trompeuses mais souvent drôles ! Très belle interprétation de ces grands comédiens de théâtre, la mise en scène et la réalisation sont excellentes, un grand bravo !
«La Station Champbaudet » : Les acteurs de cette pièce tiennent leur rôle à la perfection par leurs mimiques et leur réparties. Ce vaudeville nous fait passer 1H30 de bonheur. Labiche et Marc-Michel ont rassemblé leur talent pour aboutir à la conception de cette pièce très enjouée et très réussie !
« Le Voyage de Monsieur Perrichon » : Les interprètes de cette pièce sont remarquables, drôles et amusants ! Pour mettre en valeur cette pièce de théâtre et récompenser ainsi Labiche et Martin, Jean Le Poulain a fait la mise en scène et campe avec brio Monsieur Perrichon. Excellente réalisation et musique et chansons de qualité !
« La fille bien gardée » : Un bel amusement que cette pièce, enlevée et amusante et drôle. La petite Berthe, alias Marie-Véronique Maurin s’en tire comme une pro, bien entourée par des artistes confirmés et que l’on a plaisir à revoir ! Encore une belle réalisation !
Bref vous l’aurez compris, vous passerez d’excellents moments de fous rires et d’amusement devant ces pièces de théâtre, indémodables et jouées par des comédiens talentueux !
6H40 / 4 DVD / 30€
http://www.editionsmontparnasse.fr